Prétraitement des images

Pourquoi le prétraitement des images est essentiel avant de les soumettre à un réseau de neurones ?

Introduction

Le prétraitement des images est une étape cruciale en vision par ordinateur. Il permet de garantir une meilleure qualité des données d’entrée pour les réseaux de neurones et d’optimiser les performances des modèles d’apprentissage profond. Cet article explore en détail pourquoi cette étape est indispensable et présente les techniques courantes de prétraitement.

1. Normalisation et standardisation des pixels

Les réseaux de neurones sont sensibles aux échelles de valeurs des entrées. Ainsi, il est nécessaire d’appliquer une normalisation ou une standardisation des pixels pour :

  • Assurer une convergence plus stable et rapide lors de l’entraînement.
  • Éviter que certaines valeurs dominent les calculs des poids du réseau.

Les techniques courantes incluent :

  • Min-Max Scaling : mise à l’échelle des pixels entre 0 et 1 ou -1 et 1.
  • Standardisation (Z-score) : centrage des valeurs autour de la moyenne avec une variance de 1.

2. Réduction du bruit et augmentation du contraste

Le bruit présent dans les images peut perturber les performances des modèles. Des filtres de lissage comme le Gaussian Blur ou le bilateral filter sont souvent utilisés pour réduire le bruit tout en conservant les détails importants.

L’augmentation du contraste, par des techniques comme l’histogram equalization ou l’adaptive histogram equalization (CLAHE), permet d’améliorer la perception des détails dans les images sous-exposées ou surexposées.

3. Redimensionnement et mise à l’échelle

Les réseaux convolutifs exigent souvent des dimensions fixes d’entrée. Un redimensionnement approprié est donc essentiel pour :

  • Assurer une compatibilité avec l’architecture du modèle (ex. 224×224 pour ResNet).
  • Conserver le ratio d’aspect pour éviter les distorsions.
  • Utiliser des méthodes d’interpolation adaptées (bilinéaire, bicubique, nearest neighbor).

4. Augmentation des données

L’augmentation des données permet de réduire le sur-apprentissage et d’améliorer la généralisation des modèles en introduisant des variations artificielles des images d’entrainement. Les transformations les plus courantes incluent :

  • Rotation et translation : modification de l’angle et du positionnement.
  • Flipping horizontal/vertical : utile notamment pour les applications en reconnaissance faciale.
  • Changement de luminosité et contraste : réduit la sensibilité à l’illumination.
  • Ajout de bruit gaussien ou poivre et sel : améliore la robustesse du modèle.

5. Correction des distorsions et alignement

Dans certaines applications comme la reconnaissance faciale ou l’analyse médicale, il est crucial d’aligner les objets d’intérêt de manière cohérente. Les techniques utilisées incluent :

  • La transformation affine pour redresser les images.
  • L’homographie pour corriger les perspectives.
  • L’utilisation de points de repère pour aligner des visages.

6. Suppression des artefacts et masquage

Certaines images contiennent des artefacts indésirables (flous, réflexions, ombres). L’utilisation de méthodes comme la segmentation et l’inpainting permet d’atténuer ces problèmes.

Conclusion

Le prétraitement des images est une étape incontournable pour optimiser les performances des réseaux de neurones en vision par ordinateur. Une bonne pratique du prétraitement améliore non seulement la qualité des données mais aussi la précision et la robustesse des modèles. Adopter des stratégies adaptées à chaque problématique est donc essentiel pour obtenir des résultats optimaux.